Journal du jeudi 7 juin 2001 (Castrojeriz) :
Aujourd’hui pour la première fois depuis mon départ j’ai craint de ne pas arriver à Santiago. Jusqu’à Hornillos del Camino tout s’est bien passé. A Tardajos où je m’étais arrêté pour prendre un café, j’ai photographié Lorenso un vieil homme très sympathique. Il s’agissait ensuite de grimper sur le fameux plateau de Castille (la Meseta). Et là, j’étais face à une platitude extrême qu’en cette saison les coquelicots disputaient aux céréales. Le soleil avait pris possession des lieux, pas un arbre, pas une ombre. Je craignais cette région qu’on appelle ici le désert del Paramo et j’avais raison. Un cor au talon m’élançait à nouveau et ma tendinite s’était réveillée sans doute contrariée par ma façon inhabituelle de marcher à cause de la douleur. A Hontanas j’ai fait une halte casse-croûte pour laisser passer les heures les plus chaudes de la journée. Le bar dans lequel je me suis arrêté était affreusement crasseux et je me suis pris de bec avec le propriétaire qui était à l’image de son établissement. J’ai fuit ce village qui dégageait des "ondes négatives". Il était près de seize heures et il me restait encore deux heures de marche. Elle furent éprouvantes.
Je suis arrivé à Castrojeriz vers 17h30. Le village s’enroule sur toute sa longueur au pied d’une colline. A l’hôtel, où je partage une chambre avec Arlette et Jeannine, j’ai fait une sorte de malaise vagal (hypoglycémie, fatigue ?) mais j’ai repris des forces après un bon bain et un délicieux repas.
Carte de l'étape
Profil de l'étape :
Compostelle 2001 - Paysages intérieurs
Ce site est la refonte de mes pages perso sur orange qui étaient en ligne depuis 2002. Orange a arrêté ce service en septembre 2023 mais je tenais à conserver une version internet qui soit accessible à tous et en particulier aux pèlerins avec qui j'ai partagé ce voyage sur le camino de Santiago de Compostela en 2001, et aussi, à ceux qui envisagent de le faire. Je précise pour ces derniers que les remarques qui concernent des gîtes, hôtels ou autres restaurants où j'ai pu dormir ou manger datent de plus de 20 ans ! Pour le reste, je crois que le chemin conserve son caractère merveilleux et intemporel. Bonne visite.