Journal du lundi 18 juin 2001 (Saria) :
Le paysage au départ de Cebreiro était magnifique avec ces pics émergeant de la brume sous le soleil levant. J’ai fait une halte à alto do Poio d’où il y a une jolie vue sur le chemin restant à parcourir. J’en ai profité pour photographier les pèlerins qui comme moi faisait la halte : il y avait Pepe et Gerard, et aussi Michel un français que je retrouve régulièrement depuis le Puy. Au bout d’un moment j’ai rejoint Charles De Klerc qui cheminait avec Niels un jeune allemand. Nous avons déjeuné ensemble puis j’ai repris ma route sur ces jolis chemins à l’ombre des chênes et des châtaigniers. Il y avait des rivières et des ruisseaux qui courraient partout. En fin de journée j’ai photographié Orenzio, un séducteur de 63 ans !
En passant dans un hameau je me suis fait interpeller par Antonio et Manolo, deux paysans au visage buriné. A l’ombre d’une vieille grange ils guettaient au bord du chemin le passage des pèlerins. Ils aimaient tous les deux échanger et confronter leur monde à celui de ces nomades de passage. Nous avons grillé une cigarette et passé un moment agréable à discuter.
J’avais prolongé l’étape prévue initialement jusqu’à Saria. Le gîte de pèlerins dans lequel j’ai atterri est assez crasseux et d’un confort très limité. C’est Joe l’américain qui m’a poussé a choisir cet endroit. Lui, le prof d’Université, considère que le chemin doit se faire en utilisant exclusivement ce genre d’hébergement. Je ne partage pas cet avis et regrette de l’avoir écouté. Je n’ai décidément pas encore fini d’apprendre à être moi-même !
Carte de l'étape
Profil de l'étape :
Journée partagée avec : Antonio , Charles de Klerk (Nîmes) , David (USA) , Gérard (Hollande) , Joe (USA) , Manolo , Michel , Nicole (USA) , Niels (Allemagne) , Orenzio , Pepe Cano (Malaga)
Compostelle 2001 - Paysages intérieurs
Ce site est la refonte de mes pages perso sur orange qui étaient en ligne depuis 2002. Orange a arrêté ce service en septembre 2023 mais je tenais à conserver une version internet qui soit accessible à tous et en particulier aux pèlerins avec qui j'ai partagé ce voyage vers Santiago de Compostela en 2001, et aussi, à ceux qui envisagent de le faire. Je précise pour ces derniers que les remarques qui concernent des gîtes, hôtels ou autres restaurants où j'ai pu dormir ou manger datent de plus de 20 ans ! Pour le reste, je crois que le chemin conserve son caractère merveilleux et intemporel. Bonne visite.