Journal du vendredi 15 juin 2001 (Ponferrada) :
J’ai attaqué l’ascension vers 8h00. Ça grimpait dur sur le sentier rocailleux. Il ventait et il faisait froid. C’était vraiment la montagne qui avait pris maintenant la place de la plaine monotone. Il m’a fallu près d’une heure pour atteindre la Cruz de Hiero où, suivant la tradition jacobine, j’ai laissé un cailloux ramassé en route parce que je n’avais pas pensé que celui envoyé par mon ange n’arriverait qu’après cette étape. Peu importe, je laisserai le caillou vendéen [1] ailleurs sur le chemin. J’ai traversé ensuite deux jolis villages de montagne : El Acebo et Riego de Ambros où j’ai déjeuné dans un petit bar-restaurant. Plus tard, au beau milieu de nulle part j’ai rencontré Balbino. Un drôle de petit homme au teint basané qui se dit magnétiseur et attend les pèlerins pour leur prodiguer ses soins, s’ils le désirent ! Il ne demande rien en échange, c’est gratuit. Nous avons discuté un moment, je l’ai photographié, il m’a offert des cerises et nous nous sommes dit au revoir...
Je suis arrivé ensuite à Manjarin où Thomas, qui se prétend descendant des templiers, accueille les pèlerins avec du café chaud et des paroles de templier (?). Il était secondé par Luis et un autre gars. Tous les trois me faisaient penser aux "pieds nickelés" version mystique. Dans leur refuge pittoresque tous les pèlerins s’arrêtent pour un moment de partage et de repos bienvenus et offerts généreusement pas ces curieux hospitaliers. J’en ai profité pour faire une cueillette d’images en tirant le portrait de ceux qui étaient là.
[1] Caroline, ma chérie, va m’envoyer le caillou depuis sa Vendée natale où elle séjourne actuellement
Carte de l'étape
Profil de l'étape :
Compostelle 2001 - Paysages intérieurs
Ce site est la refonte de mes pages perso sur orange qui étaient en ligne depuis 2002. Orange a arrêté ce service en septembre 2023 mais je tenais à conserver une version internet qui soit accessible à tous et en particulier aux pèlerins avec qui j'ai partagé ce voyage vers Santiago de Compostela en 2001, et aussi, à ceux qui envisagent de le faire. Je précise pour ces derniers que les remarques qui concernent des gîtes, hôtels ou autres restaurants où j'ai pu dormir ou manger datent de plus de 20 ans ! Pour le reste, je crois que le chemin conserve son caractère merveilleux et intemporel. Bonne visite.